Drainage minier acide

Exemple de drainage acide.
Précipitation d'hydroxydes de fer dans un affluent du Missouri recevant des DMA d'une mine de charbon.
Les eaux très acides (pH 2,2) du Río Tinto semblent incapables d'abriter de la vie. Quelques espèces extrêmophiles (bactéries aérobies et acidophiles) y survivent pourtant. Elles sont responsables de la couleur de la roche et de l'eau.
Río Tinto, Espagne.
La dissolution d'un cube cristallin de pyrite (qui était dans le bloc au centre de l'image) n'a laissé que quelques particules d'or.
Vue aérienne du désastre écopaysager de la mine de cuivre abandonnée de Levikha (Russie).

Le drainage minier acide (DMA) ou encore drainage rocheux acide (DRA) est un phénomène d'oxydation des sulfures produisant une solution acide s'écoulant régulièrement dans les cours d'eau. De l'acide sulfurique est produit lorsque des sulfures métalliques (pyrite, galène, sphalérite...) entrent en contact avec l'oxygène atmosphérique, à l'occasion de grandes excavations (carrières) et travaux miniers ou de stockage de déchets miniers. Ce processus contribue à l'acidification des eaux douces constatée depuis plusieurs décennies à grande échelle.

Le phénomène est parfois « spontané » sur des affleurements de minéraux sulfurés, naturellement sujets à une oxydation par contact avec l'air et l'eau : de manière lente, il y a production d'acide sulfurique et dissolution des métaux présents (fer et aussi certains métaux toxiques tels que le plomb et le mercure ou d'éléments comme l'arsenic et le sélénium), qui peuvent alors contaminer des nappes phréatiques, des cours d'eau ou des lacs[1].
Les formes les plus graves sont de nature anthropique, causées par des travaux miniers (excavations et pompages). L'équilibre chimique des affleurements et des gisements profonds de sulfures métalliques est perturbé par l'apparition soudaine de conditions oxydantes. Ce type de perturbation oxydante peut être responsable d'écoulements acides importants. Étant auto-entretenue, la réaction peut perdurer des décennies, des siècles ou des millénaires tant que les sulfures ou l'oxygène ne font pas défaut.

  1. Petit Stéphane (2006) Source et devenir du mercure dans les lacs de la région minière de Chibougamau. Mémoire de maîtrise en sciences de l'environnement ; Université du Québec, Montréal, aout 2006, 62 pages

© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search